
L’antibiorésistance est un grave problème de santé publique mondial, qui progresse extrêmement rapidement, et qui s’accélère depuis les années 2000 (1). C’est un phénomène fortement lié au mauvais usage ainsi qu’à la surconsommation d’antibiotiques (1).
Quels sont les mécanismes de l’antibiorésistance ? Comment, en tant que professionnel de santé, agir pour lutter contre le développement de ce phénomène ? Et quelles informations transmettre aux patients ?
Les réponses à ces questions et bien d’autres au sein de cet espace.
- Sante.gouv.fr. L’antibiorésistance : pourquoi est-ce si grave ? [en ligne]. [Consulté le 08/10/2025]. Disponible à l’adresse : https://sante.gouv.fr/prevention-en-sante/les-antibiotiques-des-medicaments-essentiels-a-preserver/des-antibiotiques-a-l-antibioresistance/article/l-antibioresistance-pourquoi-est-ce-si-grave
La lutte contre l’antibiorésistance est une priorité
Avec le Dr Marie-Anne Bouldouyre, infectiologue à l’hôpital Saint-Louis, AP-HP, responsable au centre régional en antibiothérapie (CRAtb) d’Île-de-France et le Dr Samy Taha, médecin généraliste dans le Val-de-Marne et au centre régional en antibiothérapie (CRAtb) d’Île-de-France
Réponses à dix questions d’actualité
sur l’antibiorésistance
Avec la collaboration du Dr Marie-Anne Bouldouyre, infectiologue à l’hôpital Saint-Louis, AP-HP,
et responsable au centre régional en antibiothérapie (CRAtb) d’Île-de-France et du Dr Samy Taha, médecin généraliste dans le Val-de-Marne et au centre régional en antibiothérapie (CRAtb) d’Île-de-France
1.
Quels sont les mécanismes biologiques par lesquels les bactéries développent une résistance aux antibiotiques ?
À côté de la résistance innée de certaines bactéries vis-à-vis d’un antibiotique ou d’une famille d’antibiotiques, il existe une résistance acquise des bactéries qui est actuellement préoccupante. Cette résistance acquise résulte soit de mutations chromosomiques, soit de l’intégration de matériel génétique (comme des plasmides) qui se transmettent de bactérie à bactérie par conjugaison, transformation ou transduction (1).
Il existe trois principaux mécanismes de résistance :
- Diminution de la pénétration ou de la concentration d’antibiotique dans la bactérie (diminution de la perméabilité de la paroi, diminution du nombre de porines, surproduction ou acquisition de mécanismes d’efflux).
- Inactivation de l’antibiotique (modification de l’antibiotique, production d’enzymes).
- Modification de la structure des cibles de l’antibiotique (enzyme, ribosome).
L’usage des antibiotiques induit le développement de ces résistances en créant une pression de sélection sur les populations bactériennes (2). En effet, lors d’une antibiothérapie, seules les bactéries dotées de systèmes de défense contre l’antibiotique survivent et se reproduisent (2).
Par ailleurs, la résistance aux antibiotiques n’est pas spécifique des bactéries pathogènes, mais touche également les bactéries qui nous colonisent et constituent nos microbiomes (3). Ces dernières représentent alors un réservoir de gènes de résistance qui pourront être transmis à des bactéries pathogènes (3).
- Santé publique France (SPF). Résistance aux antibiotiques : la problématique [en ligne]. [Consulté le 28/10/2025]. Disponible à l’adresse : https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/infections-associees-aux-soins-et-resistance-aux-antibiotiques/resistance-aux-antibiotiques/la-problematique/#tabs
- Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Résistance aux antibiotiques. Un phénomène massif et préoccupant [en ligne]. [Consulté le 28/10/2025]. Disponible à l’adresse : https://www.inserm.fr/dossier/resistance-antibiotiques/
- Institut Pasteur. Résistance aux antibiotiques [en ligne]. [Consulté le 28/10/2025]. Disponible à l’adresse : https://www.pasteur.fr/fr/centre-medical/fiches-maladies/resistance-aux-antibiotiques
2.
Tous les antibiotiques peuvent-ils donner lieu au développement de résistances ?
Tous les antibiotiques peuvent induire des résistances, mais pas dans les mêmes mesures.
En France, l’ Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a établi la liste de ces antibiotiques dits « critiques », qui a été mise à jour en 2022 par la Société de pathologie infectieuse de langue française (SPILF) (1).
Ces antibiotiques « critiques » nécessitent une prescription et/ou une dispensation contrôlée par des mesures spécifiques (1). Ils regroupent à la fois les antibiotiques considérés comme particulièrement générateurs de résistances bactériennes et les antibiotiques dits « de dernier recours » qui sont des antibiotiques de dernière ligne sans autre alternative thérapeutique, soignant des pathologies graves ou des infections dues à des bactéries multirésistantes (1).
En médecine de ville, les antibiotiques dont l’usage doit être restreint sont (2) :
– L’amoxicilline/acide clavulanique.
– Les céphalosporines de 3e et 4e générations.
– Les fluoroquinolones.
Au total, en France, la part d’antibiotiques à usage restreint prescrits en libéral était de 35 % en 2023 (3).
- Sante.gouv.fr. Professionnels : votre rôle pour préserver l’efficacité des antibiotiques [en ligne]. [Consulté le 28/10/2025]. Disponible à l’adresse : https://sante.gouv.fr/prevention-en-sante/les-antibiotiques-des-medicaments-essentiels-a-preserver/professionnels-de-sante/article/professionnels-votre-role-pour-preserver-l-efficacite-des-antibiotiques
- Société de pathologie infectieuse de langue française (SPILF). Actualisation de la liste des antibiotiques critiques disponibles en France pour l’exercice libéral ET en établissements de santé [en ligne]. [Consulté le 28/10/2025]. Disponible à l’adresse : https://www.infectiologie.com/UserFiles/File/spilf/recos/saisine-dgs-atb-critique-9-fev-22-v3.pdf
- Santé publique France. Prévention de la résistance aux antibiotiques : une démarche « Une seule santé ». Novembre 2024 [en ligne]. [Consulté le 28/10/2025]. Disponible à l’adresse : https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/infections-associees-aux-soins-et-resistance-aux-antibiotiques/resistance-aux-antibiotiques/documents/rapport-synthese/prevention-de-la-resistance-aux-antibiotiques-une-demarche-une-seule-sante-.-novembre-2024
3.
L’antibiorésistance ne concerne-t-elle que le milieu hospitalier ?
Tout le monde peut être infecté par une bactérie résistante, quel que soit l’âge ou l’état de santé, et chacun peut transmettre des bactéries résistantes à son entourage (1). Ainsi, une personne qui n’a jamais pris un antibiotique peut être infectée par une bactérie résistante provenant d’une autre personne (1). Cette situation peut se produire partout et pas uniquement à l’hôpital (1).
Depuis la fin des années 2000, les enzymes CTX-M (majorité des bêta-lactamases à spectre élargi actuelles) conférant aux entérobactéries une résistance aux céphalosporines de 3e génération se sont largement diffusées au sein des établissements de santé et dans la population générale en France, et ont été identifiées comme une problématique nationale à surveiller (2).
En soins de ville, la progression de la résistance aux fluoroquinolones et aux carbapénèmes confirme l’importance de poursuivre la surveillance et la prévention de l’antibiorésistance (3).
Tous les êtres vivants sont désormais susceptibles d’entrer en contact avec des bactéries résistantes (4).
- Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Recommandations pour le bon usage des antibiotiques [en ligne]. [Consulté le 28/10/2025]. Disponible à l’adresse : https://ansm.sante.fr/actualites/recommandations-pour-le-bon-usage-des-antibiotiques
- Santé publique France. Surveillance de la résistance bactérienne aux antibiotiques en soins de ville et en établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes. Mission Primo : résultats 2023 [en ligne]. [Consulté le 28/10/2025]. Disponible à l’adresse : https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/infections-associees-aux-soins-et-resistance-aux-antibiotiques/resistance-aux-antibiotiques/documents/rapport-synthese/surveillance-de-la-resistance-bacterienne-aux-antibiotiques-en-soins-de-ville-et-en-etablissements-pour-personnes-agees-dependantes.-mission-primo5
- Lemenand O, Thibaut S, Coëffic T et al. Résistance aux céphalosporines de 3e génération, aux carbapénèmes et aux fluoroquinolones des isolats urinaires de Escherichia coli en soins de ville : tendances 2017-2021 en France. BEH. 2023;22-23:458-64.
- Sante.gouv.fr. Une seule santé : l’antibiorésistance concerne les hommes mais aussi les animaux et l’environnement [en ligne]. [Consulté le 28/10/2025]. Disponible à l’adresse : https://sante.gouv.fr/prevention-en-sante/les-antibiotiques-des-medicaments-essentiels-a-preserver/des-antibiotiques-a-l-antibioresistance/article/une-seule-sante-l-antibioresistance-concerne-les-hommes-mais-aussi-les-animaux
4.
Quelles sont les principales causes de l’émergence et de la diffusion de l’antibiorésistance en milieu hospitalier et en ville ?
Le recours excessif aux antimicrobiens et leur utilisation à mauvais escient sont les principaux facteurs à l’origine de la résistance aux antibiotiques (1). En effet, L’administration répétée d’antibiotiques chez l’homme ou l’animal crée une pression de sélection qui favorise l’émergence et la dissémination de souches résistantes aux antibiotiques.
Or, la France est le 5e pays le plus consommateur d’antibiotiques en Europe et 50 % des prescriptions d’antibiotiques sont inutiles ou inappropriées (2, 3). L’automédication et la mauvaise observance contribuent également à l’augmentation des résistances.
La diffusion des bactéries résistantes se fait ensuite (4) :
- Par contact direct d’homme à homme ou par le contact homme/animal.
- À travers l’environnement (eaux, sols).
- Via des aliments d’origine animale ou végétale, contaminés au cours de la chaîne de production.
- Conseil de l’Union européenne. Cinq raisons de s’inquiéter de la résistance aux antimicrobiens (RAM) [en ligne]. [Consulté le 28/10/2025]. Disponible à l’adresse : https://www.consilium.europa.eu/fr/infographics/antimicrobial-resistance/#0
- Santé publique France. Prévention de la résistance aux antibiotiques : une démarche « Une seule santé ». Novembre 2024 [en ligne]. [Consulté le 28/10/2025]. Disponible à l’adresse : https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/infections-associees-aux-soins-et-resistance-aux-antibiotiques/resistance-aux-antibiotiques/documents/rapport-synthese/prevention-de-la-resistance-aux-antibiotiques-une-demarche-une-seule-sante-.-novembre-2024
- Santé publique France. Prévention de la résistance aux antibiotiques : une démarche « Une seule santé ». Novembre 2023 [en ligne]. [Consulté le 28/10/2025]. Disponible à l’adresse : https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/infections-associees-aux-soins-et-resistance-aux-antibiotiques/resistance-aux-antibiotiques/documents/rapport-synthese/prevention-de-la-resistance-aux-antibiotiques-une-demarche-une-seule-sante-novembre-2023
- Sante.gouv.fr. Une seule santé : l’antibiorésistance concerne les hommes mais aussi les animaux et l’environnement [en ligne]. [Consulté le 28/10/2025]. Disponible à l’adresse : https://sante.gouv.fr/prevention-en-sante/les-antibiotiques-des-medicaments-essentiels-a-preserver/des-antibiotiques-a-l-antibioresistance/article/une-seule-sante-l-antibioresistance-concerne-les-hommes-mais-aussi-les-animaux
5.
En quoi la perturbation du microbiote favorise-t-elle l’émergence de bactéries résistantes ?
La dysbiose du microbiome est associée à une diminution de l’abondance et de la diversité des bactéries commensales, à une altération des réponses immunitaires de l’hôte et à une perte de résistance à la colonisation, augmentant ainsi la susceptibilité de l’hôte à la colonisation par les bactéries résistantes aux antibiotiques (1).
Des interventions permettant de restaurer efficacement la stabilité du microbiome et sa capacité à résister à la colonisation pourraient être prometteuses pour contrôler la propagation des bactéries résistantes aux antibiotiques (1).
- Smith DR, Temime L, Opatowski L. Microbiome-pathogen interactions drive epidemiological dynamics of antibiotic resistance: a modeling study applied to nosocomial pathogen control. Elife. 2021;10:e68764.
6.
Quelles sont les bactéries les plus préoccupantes aujourd’hui en termes de résistance aux antibiotiques ?
En 2024, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a mis à jour la liste des bactéries résistantes aux médicaments qui représentent la plus grande menace pour la santé humaine. Elles sont classées en trois groupes, selon leur niveau de priorité (1) :
Priorité critique :
- Acinetobacter baumannii, résistance aux carbapénèmes.
- Enterobacterales, résistance aux céphalosporines de 3e génération.
- Enterobacterales, résistance aux carbapénèmes.
- Mycobacterium tuberculosis, résistance à la rifampicine.
Priorité élevée :
- Salmonella Typhi, résistance aux fluoroquinolones.
- Shigella spp., résistance aux fluoroquinolones.
- Enterococcus faecium, résistance à la vancomycine.
- Pseudomonas aeruginosa, résistance aux carbapénèmes.
- Salmonella non typhoïdique, résistance aux fluoroquinolones.
- Neisseria gonorrhoeae, résistance aux céphalosporines et/ou aux fluoroquinolones de 3e génération.
- Staphylococcus aureus, résistance à la méticilline.
Priorité moyenne :
- Streptocoques du groupe A, résistance aux macrolides.
- Streptococcus pneumoniae, résistance aux macrolides.
- Haemophilus influenzae, résistance à l’ampicilline.
- Streptocoques du groupe B, résistance à la pénicilline.
En France, c’est au sein des Enterobacterales (Escherichia coli, Klebsiella pneumoniae, notamment) que la résistance a le plus évolué et constitue la principale menace. Depuis les années 2000 s’observe la dissémination communautaire des Enterobacterales productrices de bêta-lactamases à spectre étendu (E-BLSE). Cette dissémination des E-BLSE a été suivie d’une augmentation de la consommation des carbapénèmes conduisant à l’émergence des Enterobacterales productrices de carbapénémases (EPC), résistantes à la quasi-totalité des antibiotiques (2).
En 2023, le pourcentage de souches urinaires de E. coli productrices de bêta-lactamases à spectre étendu (BLSE) était au plus haut depuis 2017 en soins de ville et avait également augmenté en EHPAD (3). En revanche, l’incidence du Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SARM) diminue principalement grâce à la désinfection des mains par soluté hydro-alcoolique (SHA).
- Organisation mondiale de la Santé (OMS). L’OMS met à jour la liste des bactéries résistantes aux médicaments qui représentent la plus grande menace pour la santé humaine [en ligne]. [Consulté le 28/10/2025]. Disponible à l’adresse : https://www.who.int/fr/news/item/17-05-2024-who-updates-list-of-drug-resistant-bacteria-most-threatening-to-human-health
- Jousset AB, Emeraud C, Bonnin RA, Naas T, Dortet L. Caractéristiques et évolution des souches d’entérobactéries productrices de carbapénémases (EPC) isolées en France, 2012-2020. BEH. 2021;18-19:351-8.
- Santé publique France. Surveillance de la résistance bactérienne aux antibiotiques en soins de ville et en établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes. Mission Primo : résultats 2023 [en ligne]. [Consulté le 28/10/2025]. Disponible à l’adresse : https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/infections-associees-aux-soins-et-resistance-aux-antibiotiques/resistance-aux-antibiotiques/documents/rapport-synthese/surveillance-de-la-resistance-bacterienne-aux-antibiotiques-en-soins-de-ville-et-en-etablissements-pour-personnes-agees-dependantes.-mission-primo5
7.
Quels types d’infections peuvent s’avérer difficiles à traiter aujourd’hui ?
Les bactéries devenues résistantes sont retrouvées dans tous types d’infections : les infections de la peau, les méningites, les infections sexuellement transmissibles, les infections urinaires ou les infections des voies respiratoires (1).
Dans le monde, les principales causes de mortalité par antibiorésistance sont les septicémies, les pneumopathies et les infections intra-abdominales suivies par les infections urinaires (2).
- Sante.gouv.fr. L’antibiorésistance : pourquoi est-ce si grave ? [en ligne]. [Consulté le 28/10/2025]. Disponible à l’adresse : https://sante.gouv.fr/prevention-en-sante/les-antibiotiques-des-medicaments-essentiels-a-preserver/des-antibiotiques-a-l-antibioresistance/article/l-antibioresistance-pourquoi-est-ce-si-grave
- Antimicrobial Resistance Collaborators. Global burden of bacterial antimicrobial resistance in 2019: a systematic analysis. Lancet. 2022;399(10325):629-55.
8.
Quelles pratiques adopter pour limiter le développement de l’antibiorésistance ?
Les deux piliers de la stratégie de prévention des infections et de l’antibiorésistance en santé humaine sont les actions de prévention et de contrôle de l’infection et celles promouvant le bon usage des antibiotiques (1).
- La prévention et le contrôle des infections reposent sur les mesures universelles d’hygiène (PCI) : désinfection des mains par SHA, précautions standard et complémentaires en établissement de soins, mesures barrières en cas d’infection, vaccination (2).
- Les règles du bon usage des antibiotiques (BUA) (2) :
- Prescrire et délivrer un antibiotique uniquement lorsque nécessaire (pas d’antibiotique en cas d’infection virale). Utiliser les tests rapides d’orientation diagnostique (TROD) lorsqu’ils existent. Dans le doute, ne pas prescrire d’antibiotiques et réévaluer le besoin dans les 48 heures si la situation clinique du patient le permet.
- Donner des antibiotiques à spectre le plus étroit possible (éviter, en première intention, les antibiotiques « critiques »).
- Prescrire les posologies et les durées de traitement appropriées (durées les plus courtes possibles conformément aux recommandations).
- Réévaluation à 48 heures avec les résultats des prélèvements (ECBU notamment) et modification pour une molécule à spectre le plus étroit possible.
- Mieux informer les patients : différence virus/bactérie, pas d’automédication, respect impératif des posologies et de la durée de l’antibiothérapie, sensibilisation à l’antibiorésistance, etc.
- Sante.gouv.fr. Stratégie nationale 2022-2025 de prévention des infections et de l’antibiorésistance. Santé humaine [en ligne]. [Consulté le 28/10/2025]. Disponible à l’adresse : https://sante.gouv.fr/IMG/pdf/strategie_nationale_2022-2025_prevention_des_infections_et_de_l_antibioresistance.pdf
- Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Recommandations pour le bon usage des antibiotiques [en ligne]. [Consulté le 28/10/2025]. Disponible à l’adresse : https://ansm.sante.fr/actualites/recommandations-pour-le-bon-usage-des-antibiotiques
9.
Comment être à jour des recommandations ? Où trouver l’information ?
Les Centres Régionaux en Antibiothérapie (CRAtb) et leurs Équipes Multidisciplinaires en Antibiothérapie (EMA), proposent des newsletters, des formations et également un service de téléexpertise pour vous accompagner sur certaines situations compliquées, rencontrées dans votre pratique.
ANTIBIOCLIC (https://antibioclic.com/) est un site internet, à usage des professionnels de santé, d’aide à la décision thérapeutique en antibiothérapie pour un bon usage des antibiotiques. Indépendant, ANTIBIOCLIC s’appuie sur les dernières recommandations françaises en vigueur.
Les fiches de la Haute Autorité de santé (HAS) et les sites internet des sociétés savantes (SPILF, GPIP, CMG, CNGE, etc.) proposent également du contenu d’intérêt.
10.
Qu’est-ce que le concept « One Health » pour l’antibiorésistance ?
C’est une approche de la lutte contre la résistance aux anti-infectieux préconisée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui intègre la santé humaine, animale et environnementale car elles sont interdépendantes (1).
Par ses multiples interactions avec l’environnement, l’activité humaine contribue à diffuser les résistances dans l’eau, le sol ou la nourriture (1). La contamination des milieux par les antibiotiques, leurs résidus et les bactéries résistantes contribue au développement de l’antibiorésistance et favorise la transmission à l’homme (1). D’où la nécessité d’une approche globale pour lutter contre l’antibiorésistance.
- Sante.gouv.fr. Une seule santé : l’antibiorésistance concerne les hommes mais aussi les animaux et l’environnement [en ligne]. [Consulté le 28/10/2025]. Disponible à l’adresse : https://sante.gouv.fr/prevention-en-sante/les-antibiotiques-des-medicaments-essentiels-a-preserver/des-antibiotiques-a-l-antibioresistance/article/une-seule-sante-l-antibioresistance-concerne-les-hommes-mais-aussi-les-animaux
Des outils pour aller plus loin
SP-25.243

